La France rejette l'appel visant à supprimer l'étiquette « synthétique »

Le gouvernement français a confirmé une directive obligeant le commerce à étiqueter les diamants cultivés en laboratoire comme « synthétiques ». 

Le ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a rejeté la demande de la députée Olivia Grégoire de modifier un décret de 2002 et d'autoriser l'appellation « diamants synthétiques » pour ces produits, a-t-il indiqué dans un communiqué récent. Près de 40 membres et organisations du secteur ont voté sur la question, la plupart des parties prenantes étant favorables au maintien des directives actuelles. 

Grégoire, qui a demandé ce changement en mars, a affirmé que l'appellation « synthétique », avec ses connotations négatives, pourrait nuire au segment de la joaillerie haut de gamme, tandis que « cultivé en laboratoire » était une étiquette plus positive. 

Toutefois, précisant qu'il n'y avait eu aucun développement juridique, économique ou technologique récent qui nécessiterait un changement de terminologie, le ministère a déclaré qu'il ne voyait pas la nécessité de rouvrir le débat. 

« En l'état actuel des choses, le contenu de ce texte concilie l'intérêt général, qui réside notamment dans la communication au consommateur d'informations utiles, transparentes et pertinentes sur les produits, afin qu'il puisse prendre sa décision d'achat en toute connaissance de cause, en éliminant les risques de confusion et de tromperie », a indiqué le ministère. 

Le gouvernement a souligné son engagement envers « la filière industrielle des diamants synthétiques, qui a sa place sur le marché, aux côtés des diamants naturels issus des mines ». Le qualificatif « synthétique » s'applique à toutes les pierres précieuses et perles, ce qui signifie que les diamants ne peuvent être traités différemment des rubis, des émeraudes ou d'autres pierres, a ajouté le ministère.  

Source : Rapaport Magazine

Image : Un diamant brut de synthèse. (Shutterstock)