L'EXPLOITATION DU DIAMANT : DE LA MINE AUX BIJOUX
- viollandstephane
- 8 sept. 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 nov. 2024
Qu’est-ce qu’un diamant ?
Le diamant est la pierre de joaillerie par excellence et l’une des quatre pierres dites "précieuses" aux côtés du rubis, du saphir et de l’émeraude.
Sa structure cubique composée uniquement de carbones liés entre eux par des liaisons extrêmement fortes en fait également la pierre naturelle la plus dure jamais découverte sur Terre.
Sous sa forme brute, un diamant naturel est généralement octaédrique (polyèdre à huit faces), cependant il peut avoir subi des phénomènes de pressions ou des dissolutions rendant sa forme moins reconnaissable. La beauté de la joaillerie sera donc de savoir en magnifier la brillance et les feux en le taillant à facettes.
Comment se forme un diamant naturel ?
La formation des diamants naturels remonte à des millions voire parfois à des milliards d'années (jusqu’à 3 milliards d’années, impressionnant quand on sait que la Terre n’a que 4,6 milliards d’années !).
Sous l'effet d’une chaleur intense (plus de 1000 degrés Celsius) et d’une pression extrêmement élevée (environ 40 kilobars), les atomes de carbone se sont liés de manière extrêmement forte pour créer le diamant. Ces pierres précieuses ont ensuite été transportées vers la surface terrestre par des éruptions volcaniques puissantes connues sous le nom de « remontées de kimberlite ». De nos jours il n’y a plus d’éruption de kimberlite, il n’existe donc sur Terre qu’une quantité limitée (mais importante) de diamants, les autres étant toujours piégés à l’intérieur de la Terre.
Il est intéressant de noter que la première méthode de synthèses de diamants appelée HPHT (Haute Pression Haute Température) est quant à elle inspirée des codes de la formation naturelle en transformant une source de carbone en diamant avec une haute pression et une haute température. (en savoir plus sur les diamants synthétiques, leurs prix et leurs méthodes de fabrication)
Où trouve-t-on les diamants ?
Le diamant naturel peut ainsi être trouvé dans les mines de diamants qui correspondent au forage dans la cheminée de l’ancienne éruption de kimberlite (gisements primaires) ou bien être ramassé au fond des fleuves ou de l’océan (gisements secondaires), cela dépend des déplacements qu’il aura subit ou non au cours du temps.
En 2022 la production mondiale était de 120 millions de carat (quantité) pour un marché estimé à 100 milliards USD (valeur). L’extraction de cette quantité impressionnante de diamants naturels se fait dans diverses régions du globe dont les principaux gisements sont :
1. Mine de Oudatchnaïna (Russie) : une des plus grandes mines de diamants à ciel ouvert du monde, elle se situe en Russie près du cercle Arctique et appartient à la société Alrosa. La Russie est le premier pays producteur du monde en terme de quantité.
2. Mine de Jwaneng (Botswana) : Souvent considérée comme la mine de diamants la plus précieuse du monde, en raison de la haute qualité et de la valeur des diamants extraits. Cette mine particulière est exploitée par Debswana, une société en association entre le gouvernement du Botswana et la compagnie minière De Beers. Elle est connue pour ses efforts sur l’éco-responsabilité et les conditions humaines.
3. Mine de Diavik (Canada) : Exploitée depuis 2003 à ciel ouvert puis de façon souterraine, sa situation dans les territoires du Nord-Ouest du Canada rendre son exploitation compliquée en raison du climat très rudes. Cette mine est réputée pour sa production de diamants de haute qualité, son éco-responsabilité et son respect des conditions humaines. Elle est détenue par les groupes Rio Tinto et Harry Winston Mine.
On en trouve aussi au fond de l’océan Atlantique près des côtes de l’Afrique du Sud au sud-ouest du continent (méthode de dragage). Ces diamants proviennent de gisements situés sur le continent africains mais ayant été déplacés au cours du temps par le fleuve orange se jetant dans l’océan. Un des plus connus est le premier ayant été découvert dans ce fleuve, nommé le diamant « Eureka » qui en grec signifie « j’ai trouvé » !
La plupart du temps, l’exploitation des mines de diamants (gisements primaires) ou celle du dragage du fond océanique sont mécanisées et extrêmement surveillées. Cependant, les exploitations secondaires dans les fleuves peuvent encore se faire de façon manuelle dans certaines régions du globe.
Contrairement à une idée répandue, aucun produit chimique n’est utilisé dans l’industrie du diamant (contrairement à l’exploitation de l’or qui utilise du mercure) cependant il est nécessaire de déplacer une très grande quantité de terre pour trouver du diamant (environ 4 tonnes pour 1 carat).
Le marché du diamant, de la mine aux bijoux :
La chaine de vente du diamant brut au taillé est un processus méticuleux et rigoureusement structuré, qui implique plusieurs étapes cruciales avant que la pierre précieuse n'atteigne les vitrines des joailliers.
Ainsi, les diamants bruts commencent leur épopée dans les gisements mentionnés ci-dessus. Ils seront ensuite triés directement sur place en fonction de leur forme, de leur qualité, de leur couleur et de leur taille. Ils seront ensuite vendus par catégories sur le marché primaire par les grandes compagnies minières comme De Beers ou Alrosa lors de ventes appelées "sights", à des acheteurs triés sur le volet.
Ces acheteurs, aussi appelés "sightholders", sont généralement de grandes compagnies de négoce spécialisées dans la taille des diamants. C'est ainsi que le diamant brut voyage du pays producteur jusqu'aux centres de tailles situés dans les pays manufacturiés. Ils seront alors taillés sur place, les premières étapes de tailles sont souvent mécanisées alors que l'étape finale du polissage est encore faite manuellement. Les plus grands centres de taille de diamants au monde se situe principalement en Inde (Surat, Bombay...), en Israël (à Tel-Aviv), en Belgique (à Anvers) et aux Etats-Unis (à New-York).
Après la taille, les diamants sont de nouveau triés par taille, couleur, pureté et poids (les 4C) avant d'être bien souvent envoyés auprès des laboratoires de gemmologie pour obtenir un rapport d'analyses (surtout pour les pierres > 0,20 carat). Ces rapports permettront alors de les catégoriser pour estimer leur prix de vente sur le marché mondial du diamant. (en savoir plus sur le système des 4C de gradation de la qualité des diamant)
Ils sont alors insérés dans le marché secondaire en étant vendus à des diamantaires grossistes ou auprès des bourses aux diamants mondiales comme celles d'Anvers, d'Israël, de Surat ou New-York. C'est alors que les diamantaires pourront approvisionner leurs stocks pour les revendre aux particuliers.
Stéphane Violland , le partenaire privilégiés des bijoutiers-joailliers français
Fort de deux générations dans le milieu du diamant et de 30 ans d'expérience dans le commerce du diamant, Stéphane Violland possède une carte d'acheteur permanent auprès des plus grandes bourses aux diamants, agrément long, exigeant mais obligatoire réservé à une poignée d’acheteurs expérimentés et reconnus par leurs pairs.
De plus, d'anciennes et précieuses relations avec l'Inde et Israel lui ont également permis d'intégrer la liste d'acheteurs prioritaires de deux des plus gros "sightholders" indiens de diamants pour continuer de vous proposer une gamme de diamants ronds brillants et tailles fantaisie toujours plus conséquente et qualitative.
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Stéphane Violland
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